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Caméra 16 mm
Pathé Webo Super 16
En parfait été de marche
► Historique
La célèbre Pathé Webo n’est plus à présenter avec sa couleur émaillée grise, sa poignée dorsale en cuir, son ressort à manivelle, sa plage de vitesse allant de 10 à 80 images/seconde, son obturateur variable, sa petite manivelle de marche arrière, son viseur Galilée, sa visée reflex et sa fameuse monture C qui permet de monter trois objectifs sur sa tourelle pivotante.
Créée en 1946, la Webo M 16 a connu un beau succès jusqu’en… 1985 !! Soit 40 ans de bons et loyaux services, voilà un fait qui mérite d’être souligné car aucun appareil n’a été, à ce jour, capable d’assurer une telle longévité.
C’était donc tout naturellement la caméra 16 mm préférée des scientifiques, cinéastes baroudeurs et réalisateurs exigeants. On peut dire qu’avec Paillard et Beaulieu, elle représentait LA caméra professionnelle idéale et avait l'avantage d'être accessible à l’amateur.
► Architecture générale
Sa robustesse n’est pas un mythe. Le boîtier en aluminium venu de fonderie, comporte une platine avant et un couvercle de fermeture. L’accès au débiteur fonderie et au couloir de film est aisé : ¼ pour déverrouiller les quatre points de fermeture. C’est simple et efficace (fermeture hermétique). La platine avant, elle, est maintenue par 4 vis chromées et comprend une partie de l’optique de visée reflex. Elle supporte la tourelle porte-objectifs de prise de vue. La semelle plate permet évidemment de poser la caméra : soit sur un pied ou bien une surface plane. Elle comporte donc le filage standard au pas Congrès pour permettre sa fixation sur pied ou l'ajout d'une poignée.
► Mécanisme d’entraînement
Le mouvement est classique, c’est-à-dire à ressort et comprend néanmoins un système d’obturateur variable très fiable permettant de passer de la pleine ouverture à la fermeture totale (avec 3 positions intermédiaires). L’obturateur rotatif est composé de 2 pales, dont le recouvrement varie selon la position du levier extérieur accessible sous la tourelle.
Un bouton extérieur complète un régulateur de vitesses à masselottes centrifuges, comportant un plateau axial mobile dont la course est limitée par la position dudit bouton. 6 vitesses sont donc sélectionnables de 8 à 80 images/seconde, sans crantage, donc réglage en continu possible.
Une petite manivelle extérieure permet un rembobinage du film pour faire les fondus enchaînés à raison de 8 par tour de manivelle. C’est assez imprécis, mais un compteur d’images gradué de 5 en 5 vient en complément.
Le remontage du ressort – indispensable au fonctionnement mécanique de la caméra – s’effectue par une grande manivelle repliable, sans aucun effort. Un signal sonore retentit lorsqu’il faut arrêter le remontage. Ce même signal indique également, à l’inverse, le moment où la tension du ressort devient trop faible.
Un remontage complet autorise le déroulement d’environ 8 mètres de film, ce qui est largement suffisant. Situé sur le dessus et très accessible, le déclencheur de la caméra permet un blocage par sécurité, le défilement normal, image par image et la pose B. Donc, tout est possible en matière de film d’animation et prise de vues en lumière faible. Ici, on a ajouté à ce déclencheur une poignée télécommande pour une meilleure tenue en main et un déclenchement simultané, accessoire Pathé très pratique.
► Organes de visée
Un viseur clair, genre lunette de Galilée avec cadres gravés et un viseur reflex en continu avec oculaire réglable équipent la Webo. Ce dernier ne dispose pas de dispositif de contrôle de mise au point, lentille Fresnel ou stigmomètre, mais un simple réticule sur dépoli pour la visée. Il faut donc chercher la meilleure netteté de l’image, renvoyée par une lame de verre semi-réfléchissante de très faible épaisseur. Il est conseillé de faire la mise au point à pleine ouverture puisque 8 % seulement des rayons sont réfléchis pour fermer ensuite à la valeur requise ; ce qui nécessite donc une certaine habileté mais on apprécie de ne plus avoir de problèmes de parallaxe en prises de vue rapprochée.
A signaler, sur le flanc de la caméra, un petit levier actionnant un volet d’obturation dans le tube de visée pour éviter tout rayonnement parasite inverse en cas de lumière importante dans l’oculaire de visée (pratique). Il ne faut surtout pas tenter de nettoyer la lame réfléchissante. Un coup de soufflette suffit sinon c’est la casse assurée. A mon avis, c’est la première précaution à vérifier avant l’achat d’une Pathé Webo. Elle s’effectue facilement : il suffit simplement de dévisser l’objectif situé en bas de la tourelle.
► Mise en place du film (bobine 30 mètres)
Le couvercle latéral une fois enlevé, on accède au dispositif composé :
- D’un débiteur à 15 dents de diamètre 36 mm comportant deux guides pivotants avec verrouillage par boutons poussoir à ressort.
- D’un équipage mobile, presse-film et griffe, qui dégage sur 10° la fenêtre très accessible.
Un levier, avec verrouillage très ferme, empêche toute ouverture intempestive pendant le fonctionnement. L’ensemble est chromé dur et guide parfaitement le film
- D’un ensemble porte-bobines avec un palpeur et un compteur métrique sur la bobine débitrice
Une plaque aluminium sérigraphiée montre le cheminement du film qu’il convient de respecter scrupuleusement au niveau des boucles à former, sous peine de bourrage. Heureusement l’habitude vient vite. Un essai moteur pour vérifier que le film défile bien avant de fermer le couvercle.
► Entretien
Il se limite à quelques gouttes d’huile pure et s’avère nécessaire aussi bien en cas d’utilisation importante que d’inactivité totale. Ne pas oublier non plus la courroie en cuir sur laquelle un peu d’huile de pied de boeuf lui gardera toute sa souplesse d’origine.
► Accessoires
Pathé a d'abord fait appel à Som-Berthiot (ancienne société d'optiques française) pour équiper sa caméra Webo. Les optiques françaises Pierre-Angénieux, apparues au moment de la sortie du premier zoom (1956), deviendront par la suite le grand standard sur cette caméra et ce durant les dernières années.
La Webo reçoit donc tous les objectifs à monture standard (25,4 mm), ainsi que des bagues-allonges (jeu de quatre) pour la macro. Un raccord pour le microscope est également disponible.
► Optiques et accessoires fournis ici :
- Un objectif Pierre-Angénieux Paris F:12,5 mm à ouverture 1:2,2 Type R4 n° 368386 - Avec son bouchon de protection d’origine.
- Un objectif Pierre-Angénieux Paris F:25 mm à ouverture 1:1,4 Type S41 n° 321217 - Avec son bouchon de protection d’origine.
- Une poignée métal PATHÉ pour une bonne tenue en main et déclenchement actionné parallèlement. Une façade de cette poignée coulisse, laissant apparaître un petit logement-tiroir tapissé de velours brossé noir.
- 2 pochettes Kodak filtre Wratten 85 B pour servir de filtre de conversion lumière artificielle/lumière du jour (à découper dans la gélatine au diamètre de l’objectif pour placer devant).
- 1 pochette pour nettoyer les optiques, marque Limpidor
- 1 cabochon obturateur supplémentaire pour obturer la tourelle porte-objectifs lorsqu’elle n’est pas équipée
- 1 bobine réceptrice 30 mètres
- Une grande sacoche rigide de couleur noire intérieur velours brossé rouge.
Très bon état général (seul l’œilleton en caoutchouc rigide a un peu souffert mais il convient encore) - Parfait état de marche - La tourelle porte-objectifs pivote dans les deux sens (droite/gauche) très facilement et sans aucun effort (pas de grippage ni de frottement inquiétants) – N° référence : 6004 - Poids de la caméra équipée de ses deux objectifs Angénieux et de sa poignée métal : 2860 g.
Rangement dans une grande sacoche rigide pour une meilleure protection (il convient de démonter la poignée) – Poids de l’ensemble : 5105 g - Règlement via PayPal accepté (Welcome PayPal !) – Envoi en Colissimo bien protégé pour la France métropolitaine –Possibilité de livrer la caméra sur Paris intra muros pour faire économiser les frais de port à l'acheteur.
